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ATTENTION ! DÉMÉNAGEMENT !…

Le site de l'association MIL ESPOIR MILLE SAVOIRS a été reconstruit… et modernisé.

Son déménagement est maintenant achevé.

Vous pouvez donc nous retrouver sur notre nouveau site à l'adresse suivante :

http://milespoir.fr

Merci de votre compréhension… et n'hésitez pas à nous faire part de vos impressions sur le nouveau site !

Nous participons à la subsistance d'une école d'état nigerienne.

Cette école est ouverte à tous ; le fait qu'elle soit fréquentée en très grande majorité par des Wodaabé tient aux particularités du Niger.

Nous souhaiterions y voir régner une plus grande mixité ethnique, gage de paix et de concorde... mais Paris ne s'est pas fait en un jour.

Une école pour les nomades

C’était au cours de notre voyage au Niger. C’était à la fin de la saison des pluies en septembre 2carte005 chez les WODAABÉ *.

Notre copain Guillaume, guide et patron de l’agence « Couleurs d’Afrique » à Ouagadougou, Burkina-Faso, à qui nous demandions comment remercier ces gens qui nous recevaient, nous avait prévenus : « Ils montent une école, on achètera sur place des fournitures scolaires, quelques boîtes de craie, des ardoises, des bics et des cahiers, ça leur servira ».

Djouri et sa tribu nous accueillent. Puis il y a Assemblée Générale de l’Ecole. Ils sont une vingtaine à recueillir religieusement nos bricoles. C’est pour eux un signe que l’école va vraiment ouvrir. Nous on n’y croit qu’à moitié. Ils nous la font visiter. Pour nous c’est à l’opposé de ce que doit-être une école, pour eux c’est comme cela qu’ils la voient. Ils poseront fièrement devant elle.

Et puis, faire venir un instituteur là où il n’y a que l’eau de la mare pour le thé, pas de communications, pas d’électricité, au milieu de nulle part … Nous avons du mal à y croire.

On ne va tout de même pas les décourager. On se cotise et on achète les premiers sacs de mil de riz, l’huile et les condiments pour tenir un trimestre.

Ce sont des enfants de nomades qui vont être alphabétisés. La seule solution c’est l’internat car les parents seront au loin à la recherche de pâturages pour leur troupeau. Il faut donc assurer leur nourriture. Les parents ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école s’ils doivent payer, ils n’en ont pas les moyens.

enfant1On se dit que c’est fichu, qu’on n’en entendra plus parler… et voilà qu’un fax de Djouri nous donne le nom de l’instituteur qui vient d’être nommé par l’Etat : Abdoulaye Galiou, la liste des 81 élèves dont 31 filles. Il nous dit que c’est parti, que les cours n’ont commencé qu’en janvier, et il s’en excuse.

Il s’excuse pour un miracle qui a trois mois de retard.

Un trimestre se passe. Ils ont fini les provisions qu’on leur avait données, ils ne savent pas comment ils vont continuer.

En désespoir de cause Djouri prend le car et va chez Guillaume, au Burkina, pour lancer un appel au secours. Mail, téléphone, on dépanne en urgence en assurant la nourriture pour le mois d’avril car comment tuer l’espoir, qui oserait torpiller un miracle ?ecolephoto

Si on a de la sensibilité on se garde bien de sensiblerie. En toute lucidité on fait l’analyse suivante : 80 gamins de plus ou de moins à aller à l’école, ça ne changera pas le cours du monde. Par contre que ces 80 gamins soient Wodaabé cela peut donner à cette ethnie une chance de sauver sa culture.

Sans cela elle sera balayée par l’uniformisation. Sans une élite parlant le français (langue officielle du Niger) elle ne pourra pas tenir sa place dans le concert des ethnies voisines mieux instruites.

Ce n’est pas gagné mais on peut espérer que ce miracle en entraînera d’autres. Or, le point de départ du miracle, c’est cette école. Il faut qu’elle continue d’exister et soit pérenne, sans angoisse chaque fin La première école de Bellelde mois.

A nous huit, les participants du premier voyage, nous ne pouvons seuls soutenir cette cantine scolaire. Après bien des réticences nous n’avons pas trouvé d’autre solution que de créer une association. On a bien essayé de faire autrement mais on n’y est pas parvenu.

On a pensé à vous pour nous aider à faire vivre cette école, et à rien moins que de tenter de sauver la culture Wodaabé.

Un griot qui meurt c’est une bibliothèque qui disparaît (dicton franco africain)

Une culture qui disparaît c’est carrément la bibliothèque d’Alexandrie qui brûle ! (çà, c’est de nous)

 

Suite de l'histoire… sur le nouveau site…

 

* Les Wodaabé sont aussi connus sous le nom de "Bororos", mais c'est en fait un terme méprisant puisqu'il s'agit du nom de leurs vaches.

La bonne humeur règne chez les collégiens !collegiens13